Editorial

La libération ne tombera jamais du ciel, elle doit s’arracher

La Suisse n’avait pas connu pareille mobilisation depuis longtemps. Des rassemblements spontanés, des cortèges improvisés, des manifestations organisées dans tout le pays. Partout, des milliers de personnes se lèvent pour dénoncer le massacre à Gaza et la complicité silencieuse de la Suisse. Ces élans populaires font chaud au cœur dans un pays qui se veut neutre mais s’enfonce, chaque jour un peu plus, dans une inertie conservatrice. Malgré la répression croissante et les intimidations policières, la rue se fait entendre. Tout le monde l’a entendu. Sauf peut-être nos dirigeants. Du Conseil fédéral au Parlement, c’est le silence. Un silence gênant, assourdissant. Et le portevoix de cette politique de lâcheté se nomme Ignazio Cassis. Ou « Ignazio le collabo » pour reprendre les mots de Carlo Sommaruga. Ni la reconnaissance de la Palestine, ni la moindre sanction contre un État accusé de crimes de guerre : notre pays s’est clairement rangé du côté des complices. Appeler cela « neutralité » est une insulte à l’histoire humanitaire de la Suisse. Car rester muet face à l’injustice, c’est choisir le camp du plus fort. Mais le problème dépasse une seule personne. Il touche à la structure même du pouvoir fédéral. La collégialité, principe sacré de notre démocratie, ne saurait devenir un bouclier contre la responsabilité morale. Quand une politique commune entache la crédibilité humanitaire de la Suisse, chaque membre du Conseil fédéral doit choisir : la conscience ou la...

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Yoann Bodrito, rédacteur en chef du Peuple.VS

Extrait du dernier numéro

NON aux coupes budgétaires dans la formation et la recherche

Le Conseil fédéral veut effectuer des coupes budgétaires dans la formation et la recherche. Les syndicats étudiants et du corps académique refusent une précarisation de leurs conditions. Les mesures d’allégements budgétaires 2027 du Conseil fédéral sacrifieront les prochaines générations d’étudiant-es, de chercheur-ses, d’enseignant-es et de tous-tes professionnel-les issus d’une formation tertiaire. En effet, c’est d’abord aux taxes d’études que le gouvernement souhaite s’attaquer, rendant l’accès à la formation supérieure davantage inégalitaire et exclusif. Les ordres de grandeur sont les suivants : leur projet risque de doubler les taxes pour les étudiant-es « indigènes » et les quadrupler pour celles et ceux qui viennent « de l’étranger »[1]. Cette mesure profondément antisociale est une atteinte au droit à l’éducation, fondamental dans une société démocratique. Les institutions seront aussi lourdement impactées et, avec elles, toutes les professions affiliées. Dans les...

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