Editorial

La libération ne tombera jamais du ciel, elle doit s’arracher

La Suisse n’avait pas connu pareille mobilisation depuis longtemps. Des rassemblements spontanés, des cortèges improvisés, des manifestations organisées dans tout le pays. Partout, des milliers de personnes se lèvent pour dénoncer le massacre à Gaza et la complicité silencieuse de la Suisse. Ces élans populaires font chaud au cœur dans un pays qui se veut neutre mais s’enfonce, chaque jour un peu plus, dans une inertie conservatrice. Malgré la répression croissante et les intimidations policières, la rue se fait entendre. Tout le monde l’a entendu. Sauf peut-être nos dirigeants. Du Conseil fédéral au Parlement, c’est le silence. Un silence gênant, assourdissant. Et le portevoix de cette politique de lâcheté se nomme Ignazio Cassis. Ou « Ignazio le collabo » pour reprendre les mots de Carlo Sommaruga. Ni la reconnaissance de la Palestine, ni la moindre sanction contre un État accusé de crimes de guerre : notre pays s’est clairement rangé du côté des complices. Appeler cela « neutralité » est une insulte à l’histoire humanitaire de la Suisse. Car rester muet face à l’injustice, c’est choisir le camp du plus fort. Mais le problème dépasse une seule personne. Il touche à la structure même du pouvoir fédéral. La collégialité, principe sacré de notre démocratie, ne saurait devenir un bouclier contre la responsabilité morale. Quand une politique commune entache la crédibilité humanitaire de la Suisse, chaque membre du Conseil fédéral doit choisir : la conscience ou la...

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Yoann Bodrito, rédacteur en chef du Peuple.VS

Extrait du dernier numéro

Sion : la liberté de manifester existe-t-elle vraiment ?

La démocratie et la liberté d’expression tanguent en Valais. Ce qui semblait être une plaisanterie n’en est pas une.  La Ville de Sion a décidé unilatéralement de ne pas autoriser, purement et simplement, une manifestation en soutien au peuple palestinien, en proie à un génocide. Le Collectif Valais Palestine (CVP) avait pourtant pris soin de déposer sa demande plusieurs mois à l’avance, en fournissant toutes les garanties nécessaires en matière de sécurité. Malgré cela, le 15 septembre, la ville de Sion annonçait son refus d’autoriser la manifestation prévue pour le 1er novembre. Le motif invoqué ? L’incapacité de la Police régionale des Villes du centre à assurer la sécurité publique. Une justification qui étonne — voire inquiète — dans un pays comme la Suisse. Cette prétendue impossibilité de garantir la sécurité publique ne cacherait-elle pas, en réalité, une certaine forme de lâcheté ou juste une excuse pour écarter des militant·es qui dérangent ? On ne sait pas. Ce qui est sûr...

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