Dernière ligne droite pour un Valais solidaire

Lorsque ce numéro du Peuple.VS arrivera dans vos boîtes aux lettres, il restera à peine dix jours avant les élections cantonales. Cette échéance est l’occasion de revenir sur les 4 dernières années, après un marathon électoral débuté avec les fédérales.

La politique suisse vit selon un cycle de 4 ans. Dans celui-ci, nous élisons nos autorités fédérales, cantonales et communales (à l’exception de quelques cantons). En Valais, ce rythme a ceci de particulier qu’à peine les élections fédérales terminées, la course aux communales débute avec la recherche de candidatures. Et avant même que celles-ci ne soient derrière nous, le compte à rebours pour les élections cantonales débute.

Les trois dernières échéances électorales ont été positives pour le PSVR. Nous avons élu le premier conseiller d’État du Parti socialiste du Valais romand, et renforcé notre groupe au Grand Conseil en obtenant deux sièges supplémentaires. Nous avons pu nous maintenir dans les élections fédérales et, malgré quelques sièges perdus dans les exécutifs communaux, nous avons progressé de 11 sièges dans les Conseils généraux, et obtenu une nouvelle présidence et vice-présidence de commune.

Sur le plan politique, de nombreuses victoires dans les urnes ont marqué cette période. Au niveau cantonal, nous pouvons penser au refus de l’extension des horaires d’ouverture des magasins, au rejet du décret sur les grandes installations photovoltaïques, ou à l’adoption de l’augmentation des allocations familiales ainsi que de la loi sur la fin de vie. Malheureusement, le rejet de la nouvelle Constitution et de la loi climat entachent ce tableau.

Nous avons lancé deux initiatives cantonales. La première, pour un salaire minimum cantonal, dans une large alliance menée par le POP, a déjà été déposée à la Chancellerie. La seconde, lancée sous l’impulsion du PSVR, pour plafonner les primes à 10 % du revenu disponible, est en cours de récolte. Ces textes traduisent l’engagement de notre parti pour nos valeurs fondamentales : défendre le pouvoir d’achat de la population et des conditions de travail dignes pour toutes et tous.

Au Grand Conseil, avec seulement 20 sièges sur 130, il a été évidemment compliqué de mettre en avant nos thèmes et d’obtenir de nombreuses victoires. Mais l’hégémonie de la majorité de droite du parlement cantonal n’a pas été synonyme de découragement : chaque loi, chaque projet ont été minutieusement analysés par nos élu-es, de très nombreux amendements ont été déposés pour tenter d’améliorer chaque objet débattu. La loi fiscale de fin 2024 montre à elle seule combien il est important que le PS progresse lors des élections du 2 mars prochain. Avec environ 70 millions de recettes en moins pour le Canton et 20 millions pour les communes, une politique d’austérité et de désengagement de l’État est à craindre pour les prochaines années, et nous avons urgemment besoin de plus de forces progressistes à Sion.

Ce travail constant pour améliorer le quotidien de la population est rendu possible grâce à l’engagement sans relâche de celles et ceux qui, malgré des majorités souvent défavorables, défendent nos valeurs de solidarité et de justice sociale, que ce soit dans la rue, dans les parlements ou dans les débats publics. Chaque voix, chaque geste compte.

Dans cette dernière ligne droite avant le 2 mars, il est crucial de rester mobilisé-es. Parlez autour de vous, convainquez vos proches, participez aux actions de campagne. Ensemble, nous pouvons renforcer notre présence au Grand Conseil et continuer à faire entendre les priorités d’une politique progressiste et humaine.

Clément Borgeaud, président du PSVR

Le PeupleVS 2025