C’est la journée internationale des travailleurs·euses, un moment fort, chargé d’histoire, de luttes et de solidarité. Un moment où, partout dans le monde, on se lève pour rappeler une vérité simple : rien n’a jamais été donné, tout a été conquis.

À l’origine ? Une grève à Chicago, en 1886, pour la journée de huit heures. La répression fut brutale. Des morts, des arrestations, des condamnations. Mais également un élan mondial qui a permis des avancées majeures : congés payés, sécurité sociale, droits syndicaux. Et pourtant, plus d’un siècle plus tard, ces droits sont à nouveau fragilisés ici en Suisse comme un peu partout autour du globe.

Dans notre pays, les injustices sociales persistent. 700’000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté, plus d’un million sont à risque d’y basculer. Les femmes gagnent toujours en moyenne 8,6 % de moins que les hommes, les personnes en situation de handicap restent largement exclues du marché du travail, et les jeunes peinent à trouver des emplois stables, correctement rémunérés. La précarité n’est pas un choix : c’est une violence subie.

En Valais romand, le 1er mai est l’occasion pour nous toutes et tous de rappeler notre engagement. Celui de militant·e·s proches du terrain, engagés dans les réalités de la jeunesse, des familles et des travailleurs·euses. L’occasion aussi de porter une vision d’avenir qui place la justice sociale, l’égalité et la dignité humaine au cœur de l’action politique. Face à un monde du travail qui « s’uberise » à outrance et face aux logiques néolibérales qui sacrifient l’humain sur l’autel du profit, il est encore temps de dire stop.

Le 1er mai, c’est aussi l’occasion de célébrer. Célébrer la résistance, les victoires et les solidarités. Célébrer cette flamme qui continue à brûler dans chaque section locale, dans chaque syndicat, dans chaque collectif engagé. Et surtout, célébrer cette capacité à rêver d’un monde meilleur — et à le construire ensemble.

C’est à chacun·e à faire entendre sa voix. À refuser la résignation. À s’engager, ici et maintenant, pour un canton plus juste, plus équitable, plus solidaire. Parce qu’un emploi ne devrait jamais rimer avec précarité. Parce qu’aucun·e travailleur·euse ne devrait avoir à se battre seul pour ses droits.

Le 1er mai, on se mobilise. Le 1er mai, on s’organise. Le 1er mai, on avance ensemble. Notre avenir mérite mieux que l’austérité et l’injustice. Notre voix compte. Rendez-vous jeudi 1er mai sur la place du Scex à Sion pour faire du bruit !

Yoann Bodrito, rédacteur en chef

Le PeupleVS 2025