Il est évident que quelque chose ne va pas forcément bien lorsque l’on constate à la fin de chaque mois, que le montant restant dans notre porte-monnaie est de plus en plus petit, et cela ne va aller en s’arrangeant.
Et oui dans notre beau pays qui voit son économie se porter de mieux en mieux, les salarié·es sont contraints de continuellement se serrer la ceinture.
Toutes les dépenses augmentent et malgré les augmentations salariales négociées par les syndicats, notre pouvoir d’achat n’avance pas. En effet depuis 2010 les salaires nominaux en suisse augmentent peu, cela se rapproche seulement à moins d’1% par an.
Pire encore, malgré le renchérissement obtenu, les salaires réels peinent à augmenter.
Lorsque l’on analyse un peu le phénomène, on constate que les gens d’expérience ont obtenu durant les 10 dernières années une croissance d’environ 3%, alors que les nouvellement embauchés ont vu une croissance d’environ 7%, ces dispositions se découvrent, selon une étude menée sur les structures salariales à la Poste et à Swisscom.
Afin de contrer cette baisse drastique du pouvoir d’achat, nous devons par tous les moyens mener nos négociations salariales avec une réelle augmentation mensuelle et non pas des primes payées au coup par coup. Surtout que toutes ces primes ne sont pas indexées au revenu annuel, donc sont perdues au calcul de la rente lors du départ à la retraite.
Dans nos défis, les salaires sont évidemment en tête de liste, mais nous devons aussi tout mettre en œuvre afin que nos rentiers et rentières puissent vivre avec le montant économisé durant toute une vie de labeur, et ainsi garantir une meilleure redistribution des acquis.
Il semble donc évident qu’une 13ème rente AVS mettra du beurre dans les épinards.
Nous vous invitons à voter oui le 3 mars prochain et ainsi apporter la réponse la moins chère et la plus efficace aux problèmes des rentes qui ne suffisent pas pour subvenir au besoin de tout un chacun tout au long de l’année.
Lorsque l’on sait que le 99% des salarié·es ne reçoivent qu’un peu plus de la moitié de la valeur qu’ils ont produit durant toute leur vie, on ne peut que se révolter. Surtout sachant que 45% de ces valeurs restent aux mains des actionnaires et des banques.
A quand une révolte « Gilet Jaune » en Suisse ? Arrêtons de nous voiler la face, et unissons nos forces pour renforcer nos droits, nos salaires, nos rentes.
Elisabeth Di Blasi, secrétaire syndicale Syndicom