Entre deux parutions du PeupleVS, la plume parfois me démange et je n’ai d’autre solution que de coucher quelques mots sur une feuille de papier.

L’entre-deux, une rubrique éphémère qui n’a sur le temps pas la moindre emprise.

L’entre-deux, justement, entre temps, cogitation sur les événements qui traversement nos existences sans forcément les chahuter. Parce qu’assis dans un fauteuil douillet, planqués derrière nos écrans de télévision, nous ne risquons rien.

Ce manque de risque, cette distance aux chaos d’ailleurs provoque parfois des colères profondes. Colère qui gronde et qui fait mal parce que fruit de notre impuissance.

Il me vient aujourd’hui, une fois encore, l’incrédulité face aux images, face aux récits d’une guerre impitoyable. Incrédulité qui cède vite sa place au réalisme des faits. Comment est-ce possible ???

Les négationnistes ont toujours existé. Ils ont nié les génocides, nombreux, qui ont ensanglanté l’histoire de l’humanité. Ils nient encore le passé, réinventent, réécrivent, interprètent…

La Justice en a puni quelques-uns, parce que l’outrage est immense et insupportable.

Aujourd’hui, encore et toujours depuis des mois (bientôt un an…) Soledar, Dnipro, Lviv, Kiev… Des villes sous le feu, dans le sang. Des champs de ruines et des gens qui courent se mettre à l’abri.

Crimes de guerre ? évidemment, qui ose encore le nier ?  

Et pourtant… J’entends encore quelques illuminés prétendre que tout ça n’est que désinformation, manipulation, mensonge de l’Occident. Que la Russie défend son territoire.

Des gens d’ici, qu’on dit « respectables »… 

J’ai besoin ce soir de leur dire mon puissant et profond mépris, sans bienséance, sans une once de politesse ou de respect. Leur infliger une gifle en plein visage soulagerait certainement ma colère, mais bien trop peu de temps. Et cette colère là ne doit pas s’éteindre !

Barbara Lanthemann, rédactrice en cheffe