Editorial

1er mai, c’est bien plus qu’un jour férié

C’est la journée internationale des travailleurs·euses, un moment fort, chargé d’histoire, de luttes et de solidarité. Un moment où, partout dans le monde, on se lève pour rappeler une vérité simple : rien n’a jamais été donné, tout a été conquis. À l’origine ? Une grève à Chicago, en 1886, pour la journée de huit heures. La répression fut brutale. Des morts, des arrestations, des condamnations. Mais également un élan mondial qui a permis des avancées majeures : congés payés, sécurité sociale, droits syndicaux. Et pourtant, plus d’un siècle plus tard, ces droits sont à nouveau fragilisés ici en Suisse comme un peu partout autour du globe. Dans notre pays, les injustices sociales persistent. 700’000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté, plus d’un million sont à risque d’y basculer. Les femmes gagnent toujours en moyenne 8,6 % de moins que les hommes, les personnes en situation de handicap restent largement exclues du marché du travail, et les jeunes peinent à trouver des emplois stables, correctement rémunérés. La précarité n’est pas un choix : c’est une violence subie. En Valais romand, le 1er mai est l’occasion pour nous toutes et tous de rappeler notre engagement. Celui de militant·e·s proches du terrain, engagés dans les réalités de la jeunesse, des familles et des travailleurs·euses. L’occasion aussi de porter une vision d’avenir qui place la justice sociale, l’égalité et la dignité humaine au cœur de l’action politique. Face à un monde du travail qui « s’uberise...

lire plus

Yoann Bodrito, rédacteur en chef du Peuple.VS

Extrait du dernier numéro

Féminicides : le poids des mots

Dix-neuf, c’est le nombre de féminicides qui ont eu lieu en Suisse depuis le début de l’année 2025. Déjà une victime de plus que sur l’ensemble de l’année 2024. Ce chiffre est ahurissant. Dix-neuf, c’est aussi le nombre de coups qu’a portés l’ex-chanteur du groupe Noir Désir, Bertrand Cantat, à sa compagne, l’actrice Marie Trintignant, en 2003. Elle en mourra quelques jours plus tard. Ce drame, au retentissement médiatique important car il concernait deux figures de la chanson et du cinéma français, a mis en lumière les violences conjugales. Par sa fin tragique, la victime en est malheureusement devenue un symbole. Pourquoi ce parallèle ? Parce que ce féminicide n’a pas été nommé comme tel dans les médias à l’époque. On l’a qualifié de « crime passionnel » voire de simple « accident » — dix-neuf coups, tout de même. Le traitement médiatique de cette affaire paraît effarant à la lumière de notre regard actuel. La diffusion cette année de la série documentaire Netflix Le cas Cantat :...

lire plus

Le journal Le PeupleVS et sa rédaction sont indépendants du Parti Socialiste du Valais Romand. Le PeupleVS est produit par une rédaction composée de militant⋅e⋅s. La rédaction est ouverte à chaque membre ou sympathisant⋅e du PSVr. Nous accueillons volontiers vos textes à l’adresse: redaction@le-peuplevs.ch (max. 1700 caractères).