La richesse d’un parti s’illustre à sa diversité. Il est donc rassurant de pouvoir compter sur un débat à l’interne lorsqu’il s’agit de questions importantes, de sujets essentiels pour la population.
Il est dès lors salutaire de constater que certaines personnes ne partagent pas la vision de la direction du PS suisse quand il s’agit d’aborder la succession de Mme Simonetta Sommaruga.
On aurait pu croire à une sincérité débordante si l’avis contraire venait d’un personnage neutre, nullement intéressé par la fonction. Il n’en est rien lorsque le propos émane d’un « cadre » du parti qui annonce qu’il « se battra pour figurer sur le ticket s’il décide d’être en lice pour l’élection au Conseil fédéral ».
Daniel Jositsch se dit opposé au ticket « femmes » à la succession de Mme Sommarugar. Il murmure timidement que la proposition de la direction de son parti de ne pas admettre de candidature masculine « est un peu discriminatoire ».
On sourit. Un peu. On soupçonne un intérêt personnel à peine déguisé, et la frustration d’un Conseiller aux Etats zurichois qui se verrait bien Conseiller fédéral.
Certes, la collégialité est une « valeur » indispensable pour siéger au sein du collège fédéral. Evoquer une discrimination pour assouvir une ambition personnelle relève un peu de la malhonnêteté ! Briguer un siège socialiste au Conseil fédéral quand on glisse de plus en plus vers le Centre droit ressemble un peu à de l’imposture.
Barbara Lanthemann, camarade socialiste