La session de juin rime en grande partie avec l’analyse des comptes de l’État du Valais et c’est le moment de faire le tour des événements écoulés mais aussi des défis futurs pour chaque département.

Les comptes 2024 se sont révélés meilleurs que ce qui était annoncé lors de l’analyse du budget 2025. Nous regrettons que le pessimisme budgétaire ait été un argument pour refuser notre demande d’augmenter les subventions de primes caisse-maladie. Les primes pèsent sur les ménages valaisans et le canton avait les moyens de les aider davantage.

La prévention de la santé, on en parle ? Parent pauvre, il faut renforcer ce domaine. Investir dans la prévention, c’est permettre à la population de mieux vivre, c’est anticiper des coûts de la santé. Donnons plus de moyens dans ce secteur.

Le canton doit renforcer ses APEA en leur donnant davantage de moyens. Derrière un dossier, il y a des personnes en difficulté, il y a des familles en attente de soutien. Des professionnels sous l’eau ne peuvent pas faire correctement leur travail et en attendant, des situations se dégradent.

Intempéries à Sierre, catastrophe à Blatten, éboulements dans le Val de Bagnes et j’en passe, des personnes qui ont tout perdu et qui vivent dans l’incertitude du futur. Nous avons de la chance de vivre dans un magnifique canton mais ces événements nous rappellent que nous devons prendre soin de la nature et permettre à tout le monde de vivre en sécurité. Alors, où en est-on avec la correction du Rhône, me direz-vous ? Eh bien, c’est le flou. Une révision du projet vers la baisse qui semble, en plus, être un peu oubliée et nous apprenons lors de cette session que le canton risque de perdre 45 millions de subventions fédérales. Est-ce que l’on attend d’autres catastrophes naturelles ? Il est temps que ce dossier avance. Il est temps que le canton se donne les moyens de protéger la population tout en respectant la nature. Pas besoin d’y réfléchir encore des années, un solide projet (avant cette version revue à la baisse) a été monté, validé par le Parlement, la population et des experts.

J’ai encore envie de vous parler de la culture car la révision de la loi sur la promotion de la culture a été annoncée. Nous pourrions penser que la culture est un loisir futile, pas nécessaire, dans lequel nous ne devons pas investir de l’argent. Non, la culture est importante pour le développement de chacune, chacun, c’est un outil de communication, un moyen de développer ses connaissances, des espaces de réflexion sur le monde qui nous entoure et un moyen de s’évader quand notre esprit en a besoin. La culture rassemble. Les actrices et acteurs de la culture sont indispensables. Donnons-nous les moyens de la développer.

Nous avons aussi parlé de l’accompagnement des détenus à travers la révision du code pénal. Cette révision traite de délégation des tâches en lien avec la détention, la sécurité et l’accompagnement. Notre groupe s’inquiète que l’État ne veuille plus assumer certaines tâches dans ce domaine et qu’il soit prêt à les déléguer à des prestataires privés sans que les limites de ce qui peut être délégué ne soient clairement définies dans la loi. Nous nous inquiétons également de l’élargissement des moyens de contrainte. Cette révision du code pénal nous questionne sur le respect de la dignité et des droits humains.

Je termine par une belle nouvelle. Le Parlement a accepté une résolution urgente interpartis demandant que les autorités suisses s’expriment et s’engagent en faveur de la paix à Gaza. S’occuper de son canton, de son pays, c’est bien, mais nous ne devons pas oublier la souffrance et le bafouement des droits humains dans le monde !

À bientôt pour la suite de notre engagement en faveur d’une société plus juste, inclusive et solidaire !

Maud Theler, députée

Le PeupleVS 2025