Postulat du 11.03.2022, Paola Riva Gapany, Patricia Constantin, Marie-Jo Reuse, Brigitte Wolf

Soutenir la Société Protectrice des animaux Valais, un intérêt public !

« (…) La SPA bénéficie d’un contrat de prestations avec le canton qui lui assure un financement lors de séquestres mis en place par l’office du vétérinaire cantonal, et lors de placements dans une nouvelle famille, de chiens et de chats recueillis. Ce montant dépend dès lors fortement de la situation.(…)

Conclusion

Nous demandons que le canton renforce son soutien financier à la SPA Valais, afin que cette dernière puisse répondre au nombre croissant d’abandons et continuer d’assumer des tâches d’intérêt public découlant de la LALPA. »

Il faut ici relever la mission remplie par la SPA Valais depuis des décennies. Accueillir, soigner et nourrir les chiens et les chats abandonnés, trouvés ou séquestrés. Dans un second temps, et c’est là aussi une mission essentielle, il s’agit de trouver une nouvelle famille pour chaque animal, en fonction de sa spécificité.

Le contrat de prestations qui lie l’Office vétérinaire cantonal et la SPA valais établit une série de tâches à remplir par la SPA Valais. En contrepartie, le Canton verse une subvention pour chaque animal placé, sous réserves de certains critères pour les chiens, par exemple le refus d’une subvention pour un chien importé en Suisse durant les 12 derniers mois, ou pour un chiot âgé de moins de 8 mois.

Partant de ce constat, il faut alors s’interroger sur le raisonnement de l’OVT. La SPA Valais ne devrait-elle pas recevoir un soutien pour chaque abandon, sachant que certains chiens seront plus difficiles à placer, parce qu’âgés, craintifs, ou plus spécialement lors d’un séquestre d’un chien, issu d’une race dite interdite en Valais. Certains chiens resteront au refuge d’Ardon de nombreux mois. Ils partiront peut-être en « période d’essai » et reviendront au bout d’une semaine, parce que trop vifs, peu habitués à vivre en appartement, ou autre motif. Ce séjour au Refuge a un prix : soins vétérinaires indispensables, nourriture, engagement du personnel (les employés de la SPA Valais sont au bénéfice d’un CFC gardien d’animaux obtenu après 3 ans de formation pratique et théorique). À cela il faut forcément ajouter les frais d’entretien et de fonctionnement d’un refuge aujourd’hui exigu et obsolète.

Le postulat demande un renforcement du soutien financier du Canton, parce que la SPA Valais remplit une mission d’intérêt public, répond aux sollicitations des Communes et accueille dans son Refuge les animaux dont on ne veut ou ne peut plus s’occuper. Mieux que des chiens ou des chats errants, la SPA valais permet au Canton de ne pas avoir à se charger lui-même de ses animaux. Il est dès lors du devoir de ce Canton, et des Communes, d’assurer la pérennité de cette association et de lui donner les moyens nécessaires pour accomplir sa mission.