Il souffle un foehn qui décorne un bœuf, ce dimanche de votations. Et pas que…

Nous traversons une période extraordinaire, dans tous les sens du terme. En bon, et en moins bon. De la peur du lendemain, tant au niveau de la fin du mois que de la fin du monde.

Notre démocratie, eh oui ça arrive, nous permet de poser les lignes rouges pour ne pas franchir les limites de l’insupportable. Au niveau suisse, le peuple et les cantons ( !) ont tranché. Ce sera oui à une retraite digne avec une 13ème rente AVS, soit 8.33 % de plus par mois. Pour de nombreuses et nombreux habitant·es de de ce pays, c’est une bouffée d’oxygène bienvenue, voire indispensable.

Il aura fallu qu’une organisation syndicale tape du poing sur le table pour mettre le Conseil fédéral et le Parlement au diapason. Il aura fallu que les militant·es de gauche se fédèrent pour mener une campagne de terrain et répondre ainsi aux millions dépensés par les adversaires, à coup de publicités mensongères et affiches tapageuses. Quelle gifle ! Quelle leçon de démocratie populaire ! Quant aux ex-conseillers fédéraux, ils auront eu le mérite de soulever la question de l’illégitimité de leur rente à vie, que dieu fasse qu’ils le regrettent un jour !

Les jeunes PLR se mordront les doigts d’avoir ainsi lancé une fusée qui a fait pshhht, les voilà avertis, travailler plus n’est pas une sujet, et si l’envie devait les prendre de remettre le sujet sur le tapis, c’est qu’ils sont fous ou désespérés !

Le personnel de la vente en Valais, pour la plupart sans la moindre protection face à la gourmandise des requins de la grande distribution, pourra terminer sa longue journée à 18h30, comme c’est le cas aujourd’hui. Et que le diable emporte les libéraux qui pour faire toujours plus de profit, se fichent de leur santé, de leur condition de travail et de leur salaire, de leur vie familiale ! Les villes de Sion, Monthey, Sierre et Martigny se sont pas une zone touristique, le repos est mérité, allez voir ailleurs si nous y sommes !

Dimanche 3 mars, il faudra s’en souvenir. Il valait la peine de se lever tôt pour distribuer flyers et convaincre la population. Il valait la peine de glisser dans l’urne un bulletin de vote. Il faut y croire, aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes tellement forts si nous luttons ensemble pour nos valeurs !

Merci, pour toutes celles et tous ceux qui comptaient sur vous ! Sur NOUS !

Barbara Lanthemann, rédactrice en cheffe