Et si on agitait les banderoles et les drapeaux, pour ne pas passer à côté de l’essentiel ?
Et si on prenait son bâton de marcheur, encore une fois, si on battait le pavé, tracts à la main à l’aube des prochaines votations fédérales ?
Oui, parce que le 9 juin, la suisse vote. La population soutiendra peut-être l’initiative pour un plafonnement des primes à 10%. Peut-être ! Ou peut-être pas… Parce que camarades, rien n’est acquis ! Ne nous laissons pas griser par le merveilleux résultat du 3 mars dernier. Ne fanfaronnons pas ! Ne nous berçons pas d’illusions, le peuple suisse n’est pas de gauche, alors il faut convaincre, encore et encore !
Et puis nous voterons sur une initiative du Centre, qui prétend vouloir « freiner les coûts de la santé ». Trompeuse et dangereuse, elle nous promet une médecine à deux vitesses. Exactement ce que nous ne voulons pas. Des soins de base pour les uns, et du privé pour les autres. Des coupes, ici et là, quand les pharmas s’engraissent année après année ! Que dirons-nous à celles et ceux qui nous faisaient confiance quand ça saignera ? Pour toutes et tous sans privilèges, oui, mais pas le temps ? Autre chose à faire ?
Et puis, parce que ce n’est jamais fini, arrive tapie dans l’ombre une révision sordide, profondément injuste. Une réforme de la LPP qui tranchera dans le vif, payer plus et recevoir moins. Le parti des travailleuses et des travailleurs, le PS, devra se lever tôt pour affronter cette campagne. Manger du lion et se battre pour celles et ceux à qui on voudrait voler le fruit du travail, qu’on prend pour des benêts, quand les caisses de pension font ripaille !
C’est là l’essentiel qui devrait nous faire nous lever. C’est là notre fondement et notre raison d’être. Lutter, pour celles et ceux qui ne peuvent pas le faire, parce que deux emplois pour boucler le mois, parce que famille monoparentale, parce qu’en Suisse depuis la naissance mais avec un permis C, parce que rentier juste de quoi vivre, parce que désabusé, dégoûté, désespéré, parce que tant de choses et tout à la fois !
Socialistes nous sommes, la justice et la solidarité chevillées au corps !
Barbara Lanthemann, rédactrice en cheffe