Il est temps de clore cette année douloureuse avec un peu de douceur.

2022 aura été une année horribilis, plongée dans une multitude de drames, parmi ceux-ci une guerre d’une cruauté innommable, accompagnée d’images d’une dureté insoutenable.

Dureté, c’est bien le mot qui définit le mieux le climat dans lequel l’humanité se trouve en ce moment. Anxiogène, l’époque que nous traversons laisse à penser que nous n’avons rien appris du passé, pire, que l’humain devient de plus en plus pervers.

Pourtant…

Voilà que surgissent deux femmes. Deux personnalités hissées au rang de ministre, deux conseillères fédérales en charge du destin de notre joli pays.

Au fait de tout ce qui nous accable, politiciennes averties et chevronnées, Simonetta Sommaruga et Elisabeth Baume-Schneider nous offrent, en cette fin d’année, des actes et des mots qui soignent les maux.

Simonetta Sommaruga a pris la décision de quitter son poste qu’elle a assumé avec dignité et compétence pour épauler son compagnon dans la maladie. Point besoin d’explication, les actes font place aux discours, le cœur a parlé, tout simplement.

Elisabeth Baume-Schneider a prononcé dans son discours d’élection des mots essentiels à la survie de l’humanité : amour et tendresse. Nul besoin de chercher de définition dans le dictionnaire. Ces mots, ici et aujourd’hui, résonnent comme une bouffée de fraicheur, d’espoir, et nous font tant de bien.

Pour ma part, et je vous souhaite d’en faire de même, je vais déposer ces deux cadeaux sous le sapin. Pour me souvenir le plus longtemps possible que même en temps de turbulences, le cœur est notre boussole et nous sauvera peut-être du naufrage.

Le cœur, au sens propre et au sens figuré, se trouve à gauche. C’est là qu’il bat, minute après minute, et nous permet d’envisager un lendemain meilleur.

Je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année, qu’elles soient illuminées de toute la tendresse et tout l’amour que vous portez en vous.

Barbara Lanthemann, rédactrice en cheffe