Le commerce de détail en Valais est représenté par deux associations : Trade Valais et l’UCOVA.

Trade Valais a été fondée en 2006. Elle regroupe les enseignes Conforama, Coop Société coopérative, Denner SA, Fnac, Jumbo Markt AG, Manor, Migros Valais, Valora Schweiz AG (KKiosk) et Decathlon, et compte environ 5’000 collaborateurs/trices.

L’UCOVA est l’association faîtière du commerce de détail active depuis 1926, compte plus de 800 membres et représente environ 22’000 emplois dans le Canton.

Lors des débats qui ont eu lieu dans les médias, la question de l’ouverture prolongée des magasins a mis en lumière une opposition entre ces deux acteurs du commerce de détail.

D’un côté, les « gros », favorables, de l’autre côté les « petits », défavorables à l’extension des horaires de magasins.

Au Parlement, les représentants d’intérêts des uns et des autres se sont également clairement affichés.

Surtout, on aura cru comprendre qu’une partie de la population directement concernée par cette nouvelle règlementation n’est que très peu, voire pas du tout, représentée. La grande majorité des élu·es du Parlement cantonal a tout simplement fait la sourde oreille aux appels du personnel de la vente, consulté largement par les syndicats. Pour avoir personnellement dialogué avec les employé-es de la vente dans le cadre d’une enquête du syndicat Unia, je peux confirmer que cette modification de loi est totalement rejetée (plus de 96% d’opposition !)

On se demande dès lors si les 91 député·es favorables à l’extension des horaires d’ouverture des magasins (sur les 128 présents au vote) ont une fois dans leur vie pris la peine de s’adresser à une vendeuse ou un vendeur pour consulter son avis. Gageons que non.

Ce n’est rien d’autre qu’une preuve flagrante de mépris. Un déni de la réalité que vivent celles et eux que nous avions pourtant applaudis durant le confinement. Une gifle envers un personnel trop souvent mal rémunéré et dans la plupart des cas, privé d’une convention collective.

Certes, ce n’est pas sur un golf que l’on peut échanger quelques mots avec une caissière un vendredi matin. Voilà, quoi !

Barbara Lanthemann, rédactrice en cheffe