Valentin Aymon, jeune élu, militant engagé, est membre des JSVr et du PSVr. Il fait figure de trublion qui n’hésite pas à contrarier les jeunes et les moins jeunes, à formuler des propositions, à prendre la parole pour défendre des opinions profondément ancrées à la gauche du PS. Après un apprentissage d’employé de commerce auprès de la Caisse de Chômage Unia, Valentin a poursuivi son activité professionnelle au sein du Syndicat Unia – Région Valais – en tant que collaborateur administratif depuis 2012. Il connaît le monde du travail sur le bout des doigts, tant le tissu économique du Canton que les différentes conventions collectives en vigueur.

 

Valentin, qu’est-ce qui t’a motivé à t’engager au sein du PS ? Quelle a été l’influence de ton grand-père Germain Varone ?

En grandissant dans un milieu ouvrier, avec un papa maçon et une maman infirmière, on est vite au fait des inégalités.

Le seul parti qui luttait dans ce sens, c’était le PS, alors en 2009 je me suis engagé chez les JSVR.

Ses convictions syndicales ont été importantes, mais aussi ma maman, Barbara, qui a été présidente du PS Savièse.

Tu as été élu comme député-suppléant en 2017 pour le district de Sion.  Dans quelles commissions as-tu siégé ? Et quels sont les sujets que tu as traités ?

Au début, je n’avais pas de commission, puis une place s’est libérée à « Institution et Famille », pour deux ans.

Il a fallu batailler dur. C’était en pleine réforme de la caisse de retraite de l’Etat. Pas grand-chose n’a été obtenu et les conditions ont été détériorées, mais le travail de commission ça forge les armes et le caractère et après on gagne en assurance et on repart au combat ! Puis il y a eu les allocations familiales, la justice, les droits politiques.

 

Peux-tu citer certaines interventions parlementaires que tu as déposés ? et pourquoi ces sujets ?

Ma thématique principale c’est l’amélioration des conditions pour les travailleuses et les travailleurs de manière générale, ce qui, finalement, touche une très grande partie de la population.

Mon premier texte a été de revoir les conditions des marchés publics en donnant une plus grande pondération pour les entreprises formatrices d’apprenti·es, car si l’on doit punir les entreprises qui se comportent mal, il faut aussi récompenser celles qui jouent le jeu. Surtout cela permet aussi d’encourager à la formation d’apprentis !

 

En 2020, tu as également été élu conseiller communal à Savièse, où tu as repris le dicastère Education et formation ; tu es également membre des commissions Promotion économique, Vie locale et Sports et de la Commission administration, finance et planification. Quels sont les défis majeurs dans ces domaines ?

Le défi principal, c’est la démographie et le service à la population. Pour ne citer que l’Education et la formation, l’Ecole et les crèches, doivent pouvoir accueillir les enfants en quantité suffisantes et avec des infrastructures de qualités.

C’est aussi répondre aux changements de société, avec l’accueil de jour, avec l’horaire continu, avec les activités extrascolaires, etc…

 

Quels sont les enjeux essentiels du PS dans les communes, le Canton et au niveau national ? Quels sont à tes yeux les combats à mener à l’avenir ?

Il y en a tant, mais le premier c’est de reconquérir l’électorat qu’on a perdu. Ça passe par des réponses concrètes aux problèmes de la majorité des habitant·es de ce pays. Les retraites, la santé, le pouvoir d’achat, les conditions de travail. Revenir aux fondamentaux !

 

Quels sont tes projets d’avenir en termes d’engagement politique ? Peut-on imaginer te retrouver un jour sur une liste pour le Conseil national ou pour un autre mandat ?

Déjà en octobre j’aimerais poursuivre à la commune, puis en mars au Grand-Conseil aussi. J’ai envie de poursuivre le travail et aussi d’amener de nouvelles choses.

Pour le reste, je n’ai pas de plan de carrière ! J’en ai déjà vu quelques-uns qui en avaient et qui se sont cassé les dents. Alors je préfère me laisser porter par le moment.

 

Propos recueillis par Barbara Lanthemann

Le PeupleVS 2023