Conseillère communale et cheffe de groupe Parti Socialiste et Gauche citoyenne au Grand-Conseil, Sarah Constantin présente à 33 ans un parcours politique déjà riche et dense. Deuxième sur la liste du PSVr lors des dernières élections fédérales, Sarah est clairement une femme qui compte au sein du PSVr. Un brin provocatrice parfois, capable de pragmatisme et de dialogue quand nécessaire, son parcours servira à n’en pas douter de modèle à de nombreuses et nombreux politiciens en herbe.

Sarah Constantin, à quel âge es-tu entrée au PS ? Qu’est-ce qui t’a menée à cet engagement ?

J’ai adhéré aux JSVR à 22 ans, suite à l’entrée de l’extrème droite au gouvernement valaisan. J’ai toujours su que mes valeurs étaient de gauche mais n’avais pas eu l’impulsion nécessaire auaparavant pour m’engager.

Sarah, tu as été nommée cheffe de groupe au Parlement cantonal en mars 2021. Que représente un tel mandat ? quelles sont tes attributions ?

Le mandat de cheffe de groupe est un engagement politiquement dense, il implique une connaissance de dossiers très divers et une capacité à réagir à l’actualité. C’est une fonction galvanisante et très enrichissante, j’encourage les jeunes femmes de notre parti à s’y intéresser, c’est un challenge particulièrement intéressant à relever.

Quels ont été les sujets traités au Grand Conseil qui t’ont particulièrement tenu à cœur ?

Il y a eu de gros dossiers durant cette législature, la loi sur l’énergie, celle sur le climat, la loi sur la santé, la révision fiscale. Notre groupe a inlassablement défendu les intérêts des citoyennes et citoyens et combattu les attaques contre les prestations de l’Etat. Je tiens à relever l’immense travail des député·e·s du groupe, à chaque session, sans jamais flanchir, pour toutes et tous, sans privlièges.

Quelques mois plus tôt la même année, tu entrais au Conseil communal de Nendaz. Quel est ton dicastère à la commune ? Et, comment décrirais-tu cet engagement au sein d’un exécutif par rapport au mandat au législatif ?

Je suis en charge des sports et de la culture. C’est un engagement bien différent de celui au législatif mais ils sont complémentaires et permettent d’avoir une vue d’ensemble intéressante.

Les élections communales approchent à grands pas. J’imagine qu’il y a des projets que tu as mis en route et que tu aimerais poursuivre. Lesquels te tiennent le plus à cœur ?

Notre commune vit de grands enjeux et le conseil a pris des décisions audiacieuses en termes d’aménagement du territoire notamment. Je souhaite poursuivre les discussions sur ces sujets autour de la table du conseil. Je souhaite également poursuivre mon travail avec les sociétés locales, essence même de mon dicastère. Elles sont le poumon de la culture et du sport au niveau local.

On entend souvent dire qu’il est de plus en plus difficile de trouver des candidates et candidats pour des élections. Quelle est selon toi la réponse au désintérêt de la population pour la politique ? Comment mobiliser les gens ?

La politique doit donner une image plus jeune, plus attrayante. Je pense que l’engagement des jeunes est un élément déterminant, nous devons nous engager, montrer que la politique d’avenir, c’est nous et que nous sommes capables de faire bouger les lignes.

Comment te sens-tu, aujourd’hui, dans cette époque trouble et anxiogène ? est-ce qu’être parent change la vision du monde ? Comment abordes-tu l’avenir ?

J’ai toujours été anxieuse face à l’actualité. Aujourd’hui, j’apprends à délaisser mon téléphone et les applications d’infos pour simplement regarder mes enfants jouer sur la pelouse. J’essaie donc  de vivre et chérir le moment présent et ne pas trop penser à l’avenir, tout en m’engageant pour que le monde change.

On dit de toi que tu iras loin. Quels sont tes projets politiques ? Te verra-t-on un jour sur une liste pour le Conseil d’Etat en Valais ?

Ca n’est pas d’actualité, j’aspire à un peu plus de calme dans ma vie déjà bien remplie. Mais, tu l’as dit en début d’interview, je n’ai que 33 ans ; la vie me réserve certainement encore quelques surprises.

Propos recueillis par Barbara Lanthemann

Le PeupleVS 2023