A l’heure où j’écris ces lignes, on ne connaît pas encore les résultats sortis des urnes pour le Conseil national.

La presse dominicale de ce jour relate l’actualité, il faut bien l’admettre, elle est désespérante, d’une tristesse innommable.

Il y a deux semaines, une horde de terroristes sanguinaires entrait sur le territoire d’Israël pour y massacrer des milliers de civils. Nul besoin de réécrire ni le parcours, ni le but des assassins, tant il est inhumain et inexcusable.

En représailles, l’armée israélienne a déversé des millions d’explosifs sur la bande de Gaza. Le Mossad tout puissant est semble-t-il incapable de dénicher les terroristes, il faut tirer dans le tas. 

Plus de 1’200 morts en Israël, la barre des 2’000 décès franchie à Gaza.

La haine, la terreur, des roquettes, des décapitations, des tonnes d’explosifs.

Suis-je donc si naïve de croire que l’on aurait pu régler ce conflit autrement ? Qu’il aurait dû être possible de réunir autour d’une même table les dirigeants de cette région pour trouver une issue pacifique à ce conflit qui dure depuis bien trop longtemps ?

Suis-je aujourd’hui dans l’obligation de « choisir un camp » ? Israël contre Palestine ? La colonisation illégale des terres palestiniennes par les colons contre les roquettes criminelles du Hamas tirées depuis Gaza ?

Mécréante je suis et je resterai, au regard de ce que les aveuglements religieux ont produit dans cette région aussi. Les terroristes islamistes et les fondamentalistes juifs ne pourront jamais cacher le sang qui macule leur mains.

Les chefs d’un côté et de l’autre de la frontière auront beau jouer les Ponce Pilate, il restera gravé dans l’histoire leur culpabilité à jamais. Quand le premier ministre israëlien ordonne aux civils de s’exiler vers le sud sans la moindre porte de sortie, et que le chef du Hamas ordonne à ces mêmes civils de rester sous le feu des bombes, il n’est tout simplement pas possible de défendre un camp plutôt qu’un autre.

Je me souviens d’une carte postale reçue d’un cousin en prison il y a 40 ans, pour refus d’accomplir son service militaire. Il avait dessiné la colobe de la paix…

À quelle objection de conscience faut-il se référer aujourd’hui pour espérer enfin la paix dans cette partie du monde ?

 

Barbara Lanthemann, rédactrice en cheffe