Nous ne pouvons que nous réjouir des dernières votations fédérales, avec un OUI massif à l’initiative pour une 13e rente AVS et le refus clair et net de l’initiative pour augmenter l’âge de la retraite. Ces victoires historiques doivent désormais nous donner la force de mener la prochaine bataille en matière de pouvoir d’achat: le vote de l’initiative d’allègement des primes du PS, soumise aux urnes le 9 juin prochain.

 

La spirale infernale que représente l’augmentation des primes maladie doit être stoppée. Avec l’initiative d’allègement des primes, nous proposons de les plafonner à 10 % du revenu disponible. Nous protégeons ainsi non seulement celles et ceux qui ont un petit salaire, mais également et surtout les familles, les couples de retraité-es, ou encore les personnes ayant des revenus moyens.

 

Les salaires et les rentes stagnent, les primes explosent

Le constat chiffré est alarmant : alors que les salaires et les rentes n’ont augmenté que de 12 % depuis 1997, les primes d’assurance-maladie, elles, ont explosé — +158 % durant la même période ! Paradoxalement, en parallèle, les cantons continuent d’économiser sur le dos de la population. Une nette majorité d’entre eux dépense aujourd’hui moins d’argent pour les réductions de primes qu’il y a dix ans. Cette situation ubuesque aggrave le problème fondamental de ce système, à savoir les primes par tête.

 

Les revenus moyens en profitent également

Les primes d’assurance-maladie sont un impôt déguisé : tout le monde doit s’en acquitter. Mais contrairement aux impôts, les primes ne sont ni plafonnées ni proportionnelles au revenu, et elles augmentent chaque année. Grâce à notre initiative, nous changeons cela et les plafonnons à 10 % du revenu disponible. Les calculs le montrent : une personne seule dont le revenu net n’est pas supérieur à environ 5200 CHF par mois profitera de l’initiative. Celle-ci protège donc le pouvoir d’achat.

Un message clair : la politique devra agir

La problématique globale des coûts de la santé ne trouve pas de solutions depuis trop longtemps. Les différents acteurs impliqués (prestataires de soins, entreprises pharmaceutiques, lobbies des assurances, etc.) se renvoient la balle depuis des décennies, et rien n’est fait. Au final, ce sont les assuré-es qui subissent l’augmentation des coûts — depuis environ 20 ans, la participation des assuré-es aux coûts de la santé a plus augmenté que les coûts eux-mêmes. En outre, la part de financement public de la santé en Suisse est inférieure de près de moitié à celle faite par les autres pays de l’espace européen.

Grâce à l’initiative d’allègement des primes, la pression des coûts se déplacera des assuré-es vers le monde politique. La Confédération et les cantons seront donc incité-es à agir rapidement et à trouver des solutions concrètes et tangibles, par exemple dans le domaine du prix des médicaments, ou face à la pseudo-concurrence des caisses d’assurance-maladie.

Pour cette votation capitale, le PSVR mènera une campagne forte. Vous aurez, camarades, la possibilité de vous engager au niveau local pour défendre le pouvoir d’achat de la population. À quelques mois des élections communales, une nouvelle victoire en votation profilerait le PS comme rarement.

Clément Borgeaud, Président du PSVr