A la veille de Noël, période normalement propice à la générosité, les Chambres fédérales et le Grand-Conseil valaisan ne se sont pas comportés en Père-Noël, mais plutôt en Père-Fouettard.

La population, notamment les travailleuses et les travailleurs, n’avait évidemment rien à attendre de ces deux parlements majoritairement de droite, mais de là à ce que ceux-ci préfèrent enlever plutôt que de ne rien offrir… Bref, la liste au Père-Fouettard est bien longue.

Prenons d’abord la modification de la loi sur le travail qui introduira une plus grande flexibilité des horaires afin d’étaler la consommation d’énergie dans le temps. Cette proposition a été acceptée par le Conseil des Etat.

Parlons du rejet par le Conseil National de l’initiative pour une 13ème rente AVS, un montant qui aurait pu aider de nombreuses personnes qui n’ont que l’AVS pour vivre ou alors un très faible 2ème pilier.

Rajoutons l’acceptation par les Etats et le National d’une motion visant à faire primer les conventions collectives sur les salaires minimum cantonaux lorsque celles-ci prévoient un salaire plus bas… Non seulement c’est un déni de démocratie vu que ces salaires minimaux ont été acceptés par des votations populaires, mais cela représente un recul certain dans les conditions de travail…

 Pour finir avec le volet du parlement fédéral, celui-ci a encore détérioré la révision de la loi sur la prévoyance professionnelle (LPP) en demandant aux assuré·e·s de payer plus et de recevoir moins à la fin. En effet, avec la diminution du taux de conversion, c’est une baisse réelle des rentes qui intervient, tandis qu’avec la mesure de compensation prévue, les plus hauts revenus et les employeurs n’y participent quasiment pas, et ce n’est une faible minorité qui en bénéficie.

Au Grand-Conseil, les parlementaires de droite ont décidé d’étendre les horaires d’ouverture des magasins en acceptant une demi-heure en plus chaque soir pour le personnel de la vente. Les communes pourront définir des zones touristiques de manière plus autonome et contourner ainsi l’obligation de fermeture du dimanche.

Grand-Conseil toujours, le parlement refuse d’indexer les montants des bourses d’études à l’inflation…

Grand-Conseil enfin, les amendements du groupe PS et Gauche citoyenne demandant d’acter dans le budget une augmentation des salaires du personnel de l’État et du paraétatique, basée sur l’inflation, ont été balayés par l’ensemble des autres groupes (PLR-PDC-UDC-Verts). Les prix augmentent, mais pas les salaires…

La politique de la droite n’est que rarement favorable aux salarié·e·s, c’est une réalité constatée depuis bien longtemps ! Mais en ces temps difficiles d’augmentation du coût de la vie, nous aurions espéré que le bien de la population prendrait le pas sur les considérations d’austérité et d’économie.

 

L’année prochaine, lors des élections fédérales, la population est invitée à choisir ses représentant·e·s. Je l’invite à soutenir les candidats socialistes qui se battront inlassablement pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de tout le monde !

Valentin Aymon, conseiller communal et député-suppléant