« Le Valais, « un canton sinistré » en termes d’égalité en politique » oui mais… Ma réaction aujourd’hui n’est pas liée à ce qu’a relaté Gregoire Baur dans son article du 18 janvier dernier dans Le Temps, car du début à la fin il a raison, mais sur certains propos que j’ai pu y lire. En effet, la chanson « Où sont les femmes » aurait pu figurer dans notre Constitution, tant on les cherche dans le monde politique valaisan. Alors on peut se cacher derrière le fait que le Valais est un canton qui a une forte connotation patriarcale, que les choses bougent mais à leur rythme… Je ne nie pas cet état de fait, bien au contraire ! Cependant, il est évident que certains partis politiques font le strict minimum en faveur de la parité, et je ne parle pas de quota, mais de se donner les moyens de susciter des vocations aussi bien chez les hommes que chez les femmes !

En revanche, le fait de se mobiliser en tant que parti politique, comme le fait activement depuis des années le Parti socialiste du Valais romand (PSVR) pour justement susciter des vocations et obtenir une parité sur l’ensemble de ses listes, montre que nous souhaitons une société égalitaire où femmes et hommes n’auraient plus à se justifier de leur engagement politique, professionnel ou familial. Ne plus vouloir d’une politique orientée vers des valeurs patriarcales ne veut en aucun cas dire que les femmes veulent, à tout prix, écraser les hommes. 

Pour conclure, même si mon canton bouge en termes d’égalité, il y a un point qui continuera, malheureusement, à me heurter. En effet, tant que les élites politiques et la presse parleront de compétences avant de parler d’expérience, la voie vers l’égalité sera systématiquement un chemin de croix pour toutes les femmes qui oseront se lancer ! Car oui, lorsque qu’on se lance, on peut manquer d’expérience face à certains, mais je suis convaincue qu’aucune de ces femmes n’ont, un jour, manqué de compétences ! ABE et en route pour 2023.

Anne-Laure Secco, députée