Vous avez votre mot à dire!

La constituante s’est réunie en plénum le 3 octobre dernier à Visp afin d’accepter la mise en place d’un modèle de participation citoyenne. Processus qui a été élaboré par la commission de participation citoyenne et présenté à la population il y a de cela un mois. Nous y retrouvons deux formes de participation possible : les ateliers participatifs ainsi qu’une plateforme numérique.

Les ateliers ont eu pour but de proposer un espace concret aux valaisannes et valaisans pour qu’iels puissent s’exprimer sur les thématiques qui leur sont chères. Ces 6 soirées ont été organisées dans différentes villes du canton sur des sujets peu, voire non discutés dans la constitution valaisanne actuelle. Iels ont eu l’occasion d’aborder l’économie (le développement, la recherche, l’innovation…) l’environnement (le climat, les ressources naturelles, l’aménagement du territoire…) et le social (famille, logement, santé, culture, intégration…). Les habitant. e. s du Valais ont ainsi pu se rendre dans ces événements et émettre leurs souhaits, points de vue, idées concernant ces éléments.
La plateforme informatique, elle, propose un espace de consultation divisé en dix catégories, correspondant aux dix commissions thématiques évoluant au sein de la constituante. Tout un chacun. e peut donner son avis sur différentes questions plus précises et faire part de ses suggestions. On retrouve par exemple dans le regroupement dédié aux « droits fondamentaux, droits sociaux et société civile » une question qui avait animé quelques séances de la commission en charge des droits fondamentaux, celle de l’anthropocentrisme des droits fondamentaux. Nous nous interrogions sur le fait de savoir si ces droits ou du moins certains de ceux-ci peuvent, ou doivent, s’ouvrir à d’autres entités que les êtres humains. Nous réfléchissions dans notre cas de la possibilité d’accorder des droits fondamentaux à la nature ou aux animaux. Ce sujet avait été longuement débattu et comprenait un enjeu central pour le Valais actuel et de demain, celui de la place que doit avoir cet environnement dans lequel nous vivons. Nous avons alors pu transmettre cette thématique à la commission de participation citoyenne afin de sonder l’opinion de la population. On peut aujourd’hui répondre via la plateforme à la question : « Quelle place attribuer aux animaux, aux plantes, à la nature, au climat, etc., parmi les droits fondamentaux dans la future Constitution valaisanne ? »

L’avis de la population sur cette question est important, car nous seront reportées les suggestions émanant de cette consultation. Cette opinion est également primordiale sur tous les autres points et catégories de ce travail d’envergure. La participation des valaisannes et valaisans à cette nouvelle constitution en fera sa grandeur, sa richesse. Nous avons toutes et tous des connaissances spécifiques, qui font de nous des experts d’une situation ou d’un sujet. Nous sommes également toutes et tous plus sensibles à certains aspects, certains thèmes nous tiennent particulièrement à cœur et nous souhaiterions avoir notre mot à dire les concernant. Cette expertise et ce regard doivent être entendus et peuvent l’être lors de l’élaboration des règles fondamentales de notre état. La constituante va bon sens dans l’ouverture d’une démocratie plus participative.

Prenez alors part à la conception de notre nouvelle constitution, allez donner votre avis sur la plateforme, amenez des propositions, indications ou souhaits. Ceux-ci seront ensuite remis sans analyse à la commission de participation citoyenne qui les transmettra aux commissions concernées. Rendez-vous sur le site valaisdemain.ch d’ici au 5 janvier, jour jusqu’auquel ladite plateforme est active. Prenons pour cette nouvelle année, toutes et tous ensemble, des bonnes résolutions pour le Valais.

Caroline Reynard