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Editorial

Une 13ème rente. C’est Noël…

En fait, non, ce n’est pas un cadeau. Ce n’est en aucun cas de la charité. Ce n’est même pas un beau geste. C’est normal. C’est dû. C’est mérité ! Comme si on ne savait pas que ça fait belle lurette que le 1er pilier ne suffit pas à vivre. Comme si on avait fermé les yeux durant des décennies sur une honte, une vergogne, un article de la Constitution ignoré, balayé, rangé dans un tiroir. Les rentes de l’assurance vieillesse et survivants (AVS) ont pour mandat constitutionnel de couvrir les besoins vitaux de manière appropriée (art. 112 al. 2 b). C’est écrit, et pourtant, ce n’est plus le cas depuis bien longtemps. Avec une rente maximale de Fr. 2370.-, qui peut, qui ose encore prétendre que cela suffit pour vivre dignement ??? Et, faut-il le rappeler, la dernière hausse digne de ce nom des rentes AVS a eu lieu il y a près de 50 ans. C’est dire si la notion de dignité est méprisée dans ce riche pays qui est le nôtre. Pour compenser le fossé entre le montant d’une rente AVS et un minimum vital, on accorde des prestations complémentaires. Près d’une personne sur dix a besoin de cette prestation aujourd’hui, sans compter celles et ceux qui n’osent pas ou renoncent à la demander. Le texte de l’initiative pour une 13ème rente AVS le précise clairement, et c’est important de le savoir : « La loi garantit que le supplément annuel n’entraîne ni la réduction des prestations complémentaires ni la perte du droit à ces prestations. » Si l’initiative est acceptée, et cela dépendra...

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Barbara Lanthemann, rédactrice en cheffe

Extrait du dernier numéro

Le vengeur masqué

En fouillant quelque peu dans l’histoire, on apprend que le doigt d’honneur remonte à la Grèce antique. Ce geste représentait alors l’appareil génital masculin, le majeur étant associé au pénis et les doigts recourbés aux testicules. Faire un doigt d’honneur revenait alors à offrir un geste phallique à son interlocuteur, ce qui était rarement apprécié. Plus tard, lors des guerres du Moyen-âge, lorsqu’un français capturait un archer britannique, il lui coupait l’index et le majeur pour s’assurer qu’il ne pourrait plus jamais tirer à l’arc. Sur les champs de bataille, les soldats britanniques se seraient alors mis à agiter leurs deux doigts pour narguer leurs adversaires. À notre époque hautement intellectuelle et civilisée, le doigt d’honneur sert avant tout à attirer l’attention des médias sur des contenus de réseaux sociaux fades, inintéressants et dénués du moindre contenu. Sans ce geste d’une nullité absolue, personne, jamais, n’aurait entendu parler de vous. Chaque époque a ses...

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